L’hindouisme

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Hindouisme

L’hindouisme est une des plus antiques religions actuelles et est reconnu aujourd’hui comme une tradition exubérante, pleine de vitalité et de couleurs. C’est une des religions principales suivie par environ 800 millions de fidèles. Fermement établi en Inde et dans d’autres parties de l’Asie, l’hindouisme est mondialement reconnu par le biais de l’art, de la cuisine végétarienne, de ses vêtements et de sa philosophie.

L’hindouisme promeut résolument que ses enseignements sont pertinents pour tout un chacun quelles que soient les époques, acceptant les autres religions en tant que voies différentes menant à un but commun, celui de relier l’âme à Dieu. C’est pourquoi les érudits se réfèrent l’hindouisme en tant ‘famille de religions’ ou ‘un chemin de vie’, plus communément appelé par les hindous ‘Sanatana Dharma’ (la voie éternelle de la vie).

World Population by Religion (Source: CIA)

L’hindouisme est la plus vaste religion en Asie et la troisième plus grande au niveau mondial en termes de nombres d’adhérents. Il existe diverses sources quant au chiffre de la population hindoue1. Un consensus voudrait que la population hindoue en général soit de l’ordre d’environ 885 millions. L’hindouisme a des liens intimes avec l’Inde et le Népal mais son influence s’étend visiblement à travers l’Asie à des pays tels que le Sri Lanka, l’île Maurice, le Bangladesh, le Pakistan, l’Indonésie, Singapour, le Bhoutan, l’île de Bali etc. Il y a environ un million d’adhérents au Royaume-Uni. Majoritairement chez les descendants des immigrants hindous. Dans des temps plus récents, l’hindouisme a atteint les quatre coins du monde par le biais de l’immigration aux île Fidji, Maurice, aux Caraïbes, aux Amériques et en Afrique australe et septentrionale.

* La C.I.A. (Central Intelligence Agency) situe le pourcentage d’hindous dans le monde à environ 13.26% d’une population estimée à 6,677,563,921 (estimation de juillet 2008). L’Encyclopédie Britannica estime quant à elle que la proportion d’hindous dans le monde soit de l’ordre de 13.33 % en 2005. Cependant que le magazine de politique étrangère (Foreign Policy) publié par la Fondation Carnegie pour la Paix Mondiale (Carnegie Endowment for International Peace) chiffre la population mondiale hindoue à 870 millions en mai 2007, avec un accroissement annuel de l’ordre d’1.52%.

Hinduism is at least 4000 years old. Unlike most other religions, Hinduism has no single founder, no central authority or commonly agreed set of teachings.

L'hindouisme a au moins 4000 ans. Contrairement à la plupart des autres religions, l'hindouisme n'a pas de fondateur unique, d'autorité centrale ou d'ensemble d'enseignements communément acceptés. Le dénominateur commun à toutes les traditions de l'hindouisme est l'acceptation des Védas comme écritures révélées. En effet, selon la Cour suprême de l'Inde, l'hindouisme a été légalement défini en 1966 comme "l'acceptation révérencieuse des Védas en tant que plus haute autorité en matière religieuse et philosophique". (Le bouddhisme et le jaïnisme, bien que nés en Inde, ne sont pas inclus dans les nombreuses variétés de doctrines et de pratiques hindoues, principalement parce que ces deux traditions ont rejeté les Védas).).

Les mots "hindou" et "hindouisme", bien que très pratiques et commodes pour les érudits, les étrangers et même ses adeptes, ne se trouvent nulle part dans les anciennes écritures védiques rédigées en sanskrit, de sorte qu'il serait peut-être plus approprié de désigner les différentes traditions "hindoues" par "traditions védiques".

L'hindouisme n'a pas une seule écriture mais plusieurs. Elles comprennent les Védas et leurs corollaires, parfois appelés collectivement "les écritures védiques" écrites en langue sanskrite. Il existe deux grandes divisions :
  • Le Shruti (ce qui a été entendu) est canonique, consiste en une révélation et une vérité incontestable et est considéré comme éternel. Il se réfère principalement aux Védas eux-mêmes.
  • Le Smriti (ce dont on se souvient) est complémentaire et peut changer avec le temps. Il ne fait autorité que dans la mesure où il est conforme aux fondements de la Shruti.
  • Les avis divergent quant à la validité et à l'importance relatives de chacune de ces sources. Certains hindous soulignent l'importance fondamentale de la Shruti, tandis que d'autres affirment que pour rendre les vérités accessibles, la Smriti est plus importante aujourd'hui.

    Les textes shruti sont considérés comme plus importants, mais ils sont philosophiques et difficiles à comprendre. Les Védas sont divisés en 4 :

    • Le Rig Véda est le plus important et le plus ancien et il est divisé en 10 livres avec un total de 1028 hymnes à la louange de diverses divinités. Il contient également le célèbre Gayatri mantra et la prière appelée Purusha Sukta (l'histoire du Seigneur suprême).
    • Le Yajur Véda est un manuel sacerdotal destiné à être utilisé pour l'exécution des yajnas (sacrifices).
    • Le Sama Véda se compose de chants et de mélodies à chanter pendant le culte et l'exécution des yajnas.
    • L’Atharva Véda contient des hymnes, des mantras et des incantations, en grande partie en dehors du cadre du yajna.

    Dans chacun de ces 4 livres, il existe 4 types de composition ou de divisions :

    • Les Samhitas sont littéralement des "collections", dans ce cas des hymnes et des mantras.
    • Les Brahmanas sont des manuels de rituels et de prières en prose destinés à guider les prêtres. Ils tendent à expliquer les Samhitas.
    • Les Aranyakas sont littéralement des "livres de la forêt" destinés aux ermites et aux saints. Il s'agit de traités philosophiques.
    • Les Upanishads sont les livres de la philosophie et sont également appelés "Védanta", la fin ou la conclusion des Védas.

    Le smriti permet d'expliquer le shruti, souvent par le biais d'histoires. Dans la catégorie des smriti, il existe 4 sous-catégories principales :
    1. Les Itihasas comprennent les "histoires" et les grandes épopées comme le Mahabharata (110.000 versets) et le Ramayana, qui sont les plus importantes de toutes les épopées et les plus populaires pour les hindous. Le Mahabharata comprend la Bhagavad Gita (700 versets) qui est un texte philosophique Smriti et le livre le plus lu par les hindous. (Il se rapproche le plus de ce qu'est la Bible pour les chrétiens et le Coran pour les musulmans).
    2. Les Puranas comprennent 18 Maha (grands) Puranas et de nombreux Upa (subsidiaires) Puranas. Le Bhagavata Purana est le plus populaire.
    3. Les Dharma Sastras sont des "livres de lois" qui comprennent le célèbre Manu-smriti et le Vishnu-smriti.
    4. Les Sutras sont des livres de vérités concises ou d'aphorismes et comprennent les Shrauta-sutras, Shulba-sutras, Grihya-sutras, Védanta-sutras, etc.
    Les écrits et les commentaires des grands théologiens ou acharyas sont également acceptés comme des écritures védiques.
    Plutôt que de mettre l'accent sur l'importance pour tous de croire la même chose, l'hindouisme insiste sur la nécessité d'une pratique spirituelle sincère. Malgré une approche flexible de la croyance, les croyances suivantes sont partagées :
    • Atman (l’âme)
    • Samsara (la réincarnation)
    • Karma (l’action)
    • Prakriti (la matière)
    • Gunas (les qualités)
    • Maya (l’illusion)
    • Moksha (la libération)
    • Bhagavan (Dieu)
    Pour comprendre la vision du monde hindoue, il est essentiel de saisir ce premier concept fondamental. L’atman désigne le soi non matériel, qui ne change jamais. Il est distinct à la fois de l'esprit et du corps. Ce soi réel est au-delà des désignations temporaires que nous nous attribuons normalement, en termes de race, de sexe, d'espèce et de nationalité. La conscience, où qu'elle se trouve (en d'autres termes, pas seulement chez les êtres humains), est considérée comme un symptôme de l'âme, et sans elle, le corps n'a aucune conscience. En résumé, l'atman ou l’âme individuelle est un esprit (Brahman), immuable, éternel et conscient, tandis que le corps est matériel, temporaire et inconscient. À la mort, l'âme est transportée dans le corps subtil (astral) vers un autre corps. Le choix du prochain corps est déterminé par l'état d'esprit au moment de la mort et par les désirs de l'âme.

    Le samsara ou cycle de réincarnation désigne le processus de passage d'un corps à un autre à travers toutes les espèces de vie. Les hindous croient que la conscience est présente dans toutes les formes de vie, même les poissons et les plantes. Cependant, bien que l'âme soit présente dans toutes les espèces, son potentiel se manifeste à des degrés différents. Chez les êtres aquatiques et les plantes, elle est le plus "couverte", pratiquement endormie, alors que chez les humains, elle est le plus alerte. Cette progression de la conscience se manifeste à travers 6 grandes "classes de vie", à savoir

    1. les aquatiques
    2. les plantes
    3. les insectes et les reptiles
    4. les oiseaux
    5. les animaux et
    6. les humains.

    . La plupart des hindous considèrent le samsara comme essentiellement douloureux, un cycle de 4 problèmes récurrents : la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort.

    La loi universelle du karma (action et réaction) détermine la destinée unique de chaque âme. L'autodétermination et la responsabilité de l'âme individuelle reposent sur sa capacité de libre choix. Celle-ci ne s'exerce que dans la forme humaine. Alors que dans les espèces inférieures, l'atman ne prend aucune décision morale mais est plutôt lié par l'instinct. Par conséquent, bien que toutes les espèces vivantes soient soumises aux réactions des activités passées, ce karma n'est généré que sous la forme humaine. La vie humaine est à elle seule une vie de responsabilité. La Bhagavad Gita catégorise le karma, énumérant 3 types d'actions humaines :

    1. Karma : celles qui élèvent
    2. Vikarma : celles qui dégradent et
    3. Akarma : celles qui ne créent aucune réaction, ni bonne ni mauvaise et qui mènent donc à la libération.
    La prakriti ou matière est inerte, temporaire et inconsciente. Tout ce qui est fait de matière subit trois étapes d'existence:
    1. il est créé
    2. il reste pendant un certain temps et,
    3. il est inévitablement détruit.
    La matière est composée de 3 qualités (gunas) correspondant à la création, la subsistance et la destruction. Elles sont :
    • Sattva ou la vertu est pur, élevant, éclairant.
    • Rajas ou la passion nous pousse à créer, à acquérir et à jouir.
    • Tamas ou l’ignorance est sale, dégradant, illusoire et destructeur.
    Tous les phénomènes matériels peuvent être analysés en fonction des gunas. Selon la préférence de l'âme pour un mode particulier, elle prend un corps correspondant. Ceux qui sont influencés par la vertu seront élevés sur les planètes célestes à la mort, ceux qui sont largement influencés par la passion restent dans la société humaine et ceux qui sont influencés par l'ignorance entrent dans les espèces inférieures.
    Maya ou l’illusion signifie ce qui n'est pas. Influencé par les 3 gunas, l'atman ou l’âme s'identifie par erreur au corps. Elle accepte des pensées telles que "Je suis blanc et je suis un homme", ou "Ceci est ma maison, mon pays et ma religion". Ainsi, l'âme déconcertée s'identifie au corps temporaire et à tout ce qui lui est lié, comme la race, le sexe, la famille, la nation, le solde bancaire et la religion sectaire. Sous cette fausse identité, l'atman aspire à contrôler et à jouir de la matière. C'est en cultivant la qualité de vertu que l'âme peut progresser progressivement vers la transcendance et finalement échapper totalement à l'influence de l'un des trois gunas, y compris la vertu et obtenir la libération.
    Moksha ou libération du Samsara, de Maya et de l'influence des 3 Gunas est considéré par la plupart des traditions hindoues comme le but ultime de la vie. Les principales divergences d'opinion portent sur la nature précise de Moksha. Bien que pratiquement toutes les écoles la considèrent comme un état d'unité avec Dieu, la nature de cette unité est contestée. Les traditions Advaita ou monistes affirment que la moksha implique l'annihilation du faux sentiment d'individualité de l'âme et la réalisation de sa totale non-différence avec Dieu. Les traditions dvaïta ou dualistes affirment que Dieu reste toujours distinct de l'âme individuelle ou atman, même après que l'âme a réussi à se libérer de sa fausse identité. Et l'union avec Dieu fait référence à une unité de but dans laquelle l'âme individuelle s’abandonne, sert et aime le Brahman suprême ou Dieu.
    Dans l'hindouisme, Dieu est désigné par de nombreux noms, selon la tradition ou l'aspect de la Vérité suprême que l'on tente de présenter. De nombreux hindous décrivent Dieu comme Sat-Cid-Ananda ou plein d'éternité, de connaissance et de félicité. Cela correspond à trois caractéristiques principales du Suprême : Le Brahman désigne l'aspect omniprésent de Dieu. Les Écritures disent que "tout est Brahman". Cet aspect sat/éternel de Dieu est réalisé en comprenant sa propre nature éternelle en tant qu'atman. Paramatman ou Antaryami signifie "le contrôleur intérieur" et fait référence à Dieu qui réside dans le cœur de tous les êtres. Il est souvent appelé l'âme supérieure et est initialement perçu de diverses manières, par la mémoire, l'instinct, l'intelligence, l'inspiration et des capacités exceptionnelles. Il est l'objet de la méditation de nombreux yogis mystiques. Cette caractéristique de Dieu représente son aspect cit ou connaissance. Bhagavan signifie "celui qui est doté d'une opulence illimitée" et fait référence à Dieu qui vit au-delà de ce monde matériel. Bhagavan est la Personne Suprême et l'âme individuelle peut entrer en relation directe avec Lui, faisant ainsi l'expérience de l'ananda ou plaisir spirituel. La plupart des traditions reconnaissent ces trois aspects de Dieu, mais comprennent différemment la relation entre eux. Elles soulignent souvent qu'une caractéristique est plus importante que les autres. Elles diffèrent également quant à l'identité exacte de Dieu et à leur compréhension des nombreux dieux et déesses.
    Classifier les nombreux groupes au sein de l'hindouisme est un défi, plus que pour les autres religions. Ce faisant, nous risquons de promouvoir inconsciemment l'idée que l'hindouisme est une seule religion monolithique. Comme nous l'avons déjà mentionné, il s'agit plutôt d'une "famille de religions" dont chaque membre est autonome mais partage des caractéristiques familiales distinctes. Le fait que certaines traditions hindoues soient monothéistes, d'autres monistes et d'autres encore polythéistes est une preuve que l'hindouisme est très différent des autres religions du monde. En essayant de discerner des courants spécifiques au sein de l'hindouisme, nous risquons de trop généraliser, de promouvoir des stéréotypes et de créer de fausses frontières. Néanmoins, il est utile, voire nécessaire, d'établir un cadre provisoire pour classer les nombreux groupes et sous-groupes. La classification principale de l'hindouisme est basée sur l'orientation du culte qui produit quatre traditions principales :

    1. Le Vaishnavisme est la plus grande tradition au sein de la famille de religions appelée Hindouisme. C'est la plus ancienne tradition monothéiste du monde. Ses adeptes, appelés Vaishnavas, vénèrent Dieu sous les noms/formes de Vishnu ("celui qui est omniprésent"), Krishna ("celui qui attire tout"), Rama ("la source de tout plaisir") ou d'autres noms/formes moins connus ou Avatars. Il existe quatre branches principales ou sampradayas du Vaishnavisme et de nombreuses sous-branches. Les théologiens/fondateurs de ces 4 branches principales ou sampradayas sont : Ramanuja, Madhva, Nimbarka et Vishnuswami. Les principales écritures védiques étudiées et suivies par les Vaishnavas sont : Mahabharata, Ramayana, Bhagavad-Gita, Bhagavat Purana et Védanta Sutras. Les principaux lieux de pèlerinage des Vaishnavas sont : Mathura/Vrndavana, Ayodhya, Puri, Dvaraka, Tirupati, Gurvayor, Shri Rangan, etc.
    2. Le shivaïsme est la deuxième plus grande tradition et compte plusieurs branches importantes. Il est généralement associé à l'ascétisme. Le Seigneur Shiva lui-même est souvent représenté comme un yogi assis en méditation dans l'Himalaya. Les principales écritures védiques étudiées et suivies par les shivaïtes sont : Svetashvatara Upanishad, Shiva Purana et les Agamas. Les principaux lieux de pèlerinage des shivaïtes sont : Bénarès, Rameshvaram, Kedarnatha, Amarnatha, etc.
    3. Le Shaktisme se concentre sur la déesse appelée génériquement "Devi". La tradition shakta vénère spécifiquement la compagne de Shiva, sous ses nombreuses et diverses formes telles que Parvati, Durga, Kali, etc. Les principales écritures védiques étudiées et suivies par les Shaktas sont : Devi Purana, Kalika Purana, Devi Bhagavata Purana et les Tantras. Les principaux lieux de pèlerinage sont : Bengale, Calcutta (temple de Kali), Kanyakumari, Madurai, Vaishno Devi, etc.
    4. 4) Il existe une quatrième grande tradition hindoue appelée Smarta. Les adeptes de cette tradition sont appelés les Smartas. Ils sont traditionnels et très stricts quant aux règles et règlements et soulignent l'universalité de l'hindouisme en se distançant des adorateurs exclusifs de Vishnu, Shiva ou Devi. Le principal théologien de cette tradition est Shankaracharya ou Adi Shankara qui est réputé avoir lancé le système de culte de 5 divinités. Il est le fondateur de l'école de l’advaïta-védanta, qui est à la base de la notion très répandue selon laquelle toutes les divinités sont égales. Les principales écritures pour les Smartas sont : le Védanta Sutra, les Upanishads et le Shariraka Bhasya. Et les principaux lieux de pèlerinage sont : Badrinatha, Puri, Kanchipuram, etc.
    Un autre critère pour classer les adeptes de l'hindouisme est la démarche ou la voie spirituelle qu'ils choisissent. Bien qu'il existe de nombreuses pratiques diverses au sein de l'hindouisme, la plupart d'entre elles s'inscrivent dans quatre voies principales ou margs. Comme ces voies visent l'union (avec Dieu), elles sont également appelées "yogas". Ces voies sont les suivantes :
    1. Karma Marg/Yoga ou la voie de l'action (appropriée).
    2. Jnana Marg/Yoga ou la voie de la connaissance.
    3. Raja (Astanga) Marg/Yoga ou la voie de la méditation.
    4. iv. Bhakti Marg/Yoga ou la voie de la dévotion.
    Les quatre principales dénominations favorisent souvent une ou plusieurs de ces voies ; par exemple, les Vaishnavas favorisent la voie de la dévotion, les Shivaïtes favorisent les voies de la connaissance et de la méditation, les Shaktas favorisent la voie de l'action appropriée et les Smartas favorisent la voie de la connaissance.
    Cinq pratiques sont considérées comme essentielles au bien-être spirituel et se concentrent sur le développement de la conscience de la propre nature spirituelle d'une personne et de sa relation avec le Suprême (Dieu) :
    1. Le Dharma : vivre une vie vertueuse en accomplissant nos devoirs conformément à ce que nous sommes.
    2. L'adoration : l'adoration est souvent une affaire personnelle qui peut être accomplie seul, en prière et en méditation. L'adoration se fait souvent à la maison et au temple, tous les jours de la semaine.
    3. Festivals : le but principal est d'approfondir la relation avec le Suprême, de trouver l'inspiration et de créer une atmosphère spirituelle.
    4. Pèlerinage : la visite d'un lieu saint lié à une certaine divinité se fait en acceptant une austérité volontaire telle que le célibat. Le pèlerinage au Gange est populaire et est considéré comme un moyen de se libérer des péchés.
    5. Rites de passage : le concept de réincarnation fait de la vie un voyage permanent important quatre étapes (vie d'étudiant, vie de maître de maison, vie de retraité et vie de renonçant). Pour passer à travers chaque période de la vie, des rituels ou samskaras aident à purifier l'âme afin qu'elle puisse être libre de pensées ou d'actions égoïstes.
    Bien que l'hindouisme accorde une grande valeur au détachement ultime des plaisirs du monde, il souligne simultanément l'importance de la stabilité familiale. Un grand respect était traditionnellement accordé aux aînés de la famille, qui offraient des conseils aux plus jeunes membres. Selon les enseignements védiques, un bon gouvernement s'occupe de cinq sections de la société : les femmes, les enfants, les animaux, les personnes saintes et les personnes âgées. L'objectif est de protéger les faibles et non de les exploiter. L'hospitalité et l'humilité, deux des valeurs les plus importantes de l'hindouisme, reposent sur la croyance fondamentale que chacun fait partie du divin. L'hindouisme demande à l'individu de pratiquer la vérité, la propreté, la compassion et le renoncement. Ces instructions stimulent un mode de vie de non-violence, une alimentation équilibrée incluant le végétarisme et un mode de vie sain. Plus au niveau de la société, les écritures mentionnent les avantages d'une vie naturelle consistant à planter des arbres, à protéger la faune et à éviter la pollution. Elles mettent en garde contre la cupidité et recommandent la durabilité et la vision à long terme comme principes moraux importants. Le célèbre verset sacré de l'hindouisme "Vasudaiva kutumbakam", qui signifie "le monde est une seule famille", inclut non seulement les humains, mais aussi toutes les autres formes de vie. Dans tous les êtres vivants, l'âme est présente et malgré les différentes façons dont nous pensons à Dieu, il (et elle) est le même pour nous tous. Tel est le message central de l'hindouisme, le Sanatana Dharma.